A quand une amélioration de l’université algérienne ?

Stude, non ut plus aliquid scias, sed ut melius

Remise des diplômes

Allez, j’enfile mes lunettes de nerdo-troller, et ma veste de gars sérieux (une veste assez poussiéreuse, je la met si peu, surtout qu’il fait chaud), et je vais vous parler un peu du rôle de l’université dans les TIC en Algérie, enfin parler … je partage des idées, vous me direz, vous, vos avis sur le sujet … ou pas (et oui, je sais que même si ça vous intéresse, et que vous voudriez répondre, vous allez prendre un moment afin de réfléchir, et naviguerez ou jouerez jusqu’à oublier de répondre, je ne vous en veux pas, ça m’arrive aussi 🙂 ‘fin bref, assez de bla-bla :p

La recherche scientifique en Algérie bat de l’aile, les classements, les nombres de publications etc (je ne m’étale pas) appuient méchamment le constat, la politique de l’université algérienne étant d’appliquer le système du primaire : « je te file une leçon, apprends-la, révises-la, à l’exam je t’y pose des question, il faut que t’aie la moyenne … ». Et arrivé à la post-graduation, nos étudiants font enfin de la recherche 😀 à l’étranger -_- »

Les étudiants en info font et refont le même genre d’applications, tout le temps, sans cesse : gestion de paie, de stock, ou des choses encore plus basiques, et ne s’aventurent jamais, sous prétexte que : el mouhim nedi note*, et ceux qui s’aventurent se retrouvent face à des profs qui les en empêchent, et expliquent que c’est juste parce qu’ils ne peuvent aider l’étudiant vu leur manque de connaissance (ndlr manque de connaissance des profs) … on restera longtemps comme ça ?

Le plus important pour eux est de former des « techniciens », des gens capables d’intégrer le marché afin de réparer, installer, et faire du service, mais pas afin de créer, de développer et d’améliorer. Les cadres de l’université pensent que nous en sommes incapables, et font en sorte qu’il en soit ainsi, juste sur base de préjugés.

Du coup on se retrouve à faire de la formation professionnelle à l’université, non pas que je dénigre le secteur, loin de moi l’idée, parfois je le trouve même mieux géré que la recherche scientifique, si bien que le peu de choses bien que fait l’université algérienne, elle le fait en copiant la formation professionnelle ! Alors on se retrouve avec deux secteurs qui assurent la formation professionnelle en Algérie, mais l’université assure si mal, que j’ai de nombreux amis, universitaires, qui font en parallèle de la formation professionnelle, et prennent plus au sérieux leurs études parallèles que les études universitaires.

Mon texte aussi ne manque pas de préjugés vous diriez, et que je justifierai sûrement par le fait que je ne fais qu’un constat, et ba vous n’avez pas tord.

J’aurai aimé constater le retard qu’accuse l’Algérie en matière de 3G en entendant que c’est à cause des études menées par une université algérienne (Oran, Alger, Ilizi, Annaba ou autre), à son sujet, études qui seraient à propos de l’optimisation des installations 3G en Algérie, ou bien de l’optimisation du signal pour une couverture maximale et de qualité même dans des régions éloignées, ça serai beau ? non ? Rien n’interdit le travail avec des universités étrangères, ou des entreprises étrangères, tout le monde serait gagnant, mais non, on accuse du retard à cause d’une sombre affaire de réglementation de l’exploitation des ondes hertziennes hautes fréquences … ba voyons 🙂

Pourtant les sociétés étrangères n’hésitent pas à miser sur ce secteur qui est l’université … Microsoft se fait plaisir grâce à l’Imagine Cup où elle découvre des talents et des idées chaque année qu’elle l’organise, les start’up créées par des étudiant poussent ici et là, les TIC et les étudiants c’est une big love story, mais comme les dirigeant sont plutôt conservateur, houma li ikheyro la3rossa ! el hob ga3 ma yexistich** !!

Dans le secteur des logiciels libres, Gedasmirak a parlé un jour avec quelqu’un à l’université de Tizi Ouzou, nous étions entrain de travailler sur la traduction d’applications en langue amazigh, et tenons farouchement à notre langue berbère, et convaincu des bien fait du Free Software, nous nous sommes dit qu’un bon moyen pour veiller à son existence, à sa pérennité, et sa redémocratisation, c’est d’en faire une langue numérique, qu’on trouve partout … On a pensé donc aux logiciels libres : Gnome, KDE, VLC, Firefox, Joomla, Drupal et autres.

Ce qui a été proposé est simple, nous partons d’une proposition d’exercices : Nous vous remettons des textes en français et en anglais, sous forme d’exercices vous les remettez aux étudiants, ils les traduisent, vous notez, et nous remettez les traductions que vous jugez les plus justes, afin qu’on puisse les intégrer, une contribution directe de l’université, qui plus est, au cas où un mot n’existe pas, habilitée à faire du néologisme, de par son caractère académique, et donc d’enrichir le dictionnaire amazigh … Nous n’avons eu aucune suite à ça.

A quoi sert une université passive ? Qui ne demande rien de plus qu’un 10 à ses étudiants, qui ne cherche pas à améliorer sa société telle est qu’elle est sensée le faire, qui pratique du fondamentale sous l’étiquette du supérieur ? Bref … Écrire tout ça c’est beau, mais faudrait arriver à des réponses, à des résultats, vous pensez que ça puisse arriver ?

J’attends vos avis et feedback 🙂

Le démon, OiX

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* le plus important est que j’ai une note
** ce sont eux qui choisiront la marié, l’amour n’existe pas du tout !

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3 réflexions sur “A quand une amélioration de l’université algérienne ?

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